Ascension
En 1963, le gouvernement des Etats-Unis d’Amérique ordonne le lancement d’une mission spatiale ayant pour but d’envoyer des centaines d’hommes, femmes et enfants pour un voyage à bord du vaisseau Ascension. Leur mission ? Survivre au siècle nécessaire à l’accomplissement de leur objectif : coloniser un nouveau monde pour sauver l’Humanité.
Ascension [MiniSérie] :
— Format: 90 minutes, 16/9, couleurs
— Distribution : Viondra Denninger (Tricia Helfer), William Denninger (Brian Wan Holt), Harris Henzman (Gil Bellows)
— Production : Philip Levens, Adrian Cruz (Créateurs)
Initialement prévue pour être diffusée en 6 épisodes, la chaine SYFY (US) a finalement décidé de faire de la minisérie un ensemble de trois chapitres de 90 minutes chacun diffusés sur trois soirées (15, 16 et 17 Décembre 2014).
En soi, cela ne changeait pas grand-chose, mais c’était tout de même une façon assez particulière d’organiser la présentation au public (à savoir que ceux qui avait loupé le premier, n’enchaineraient évidemment pas sur la suite). Ceci dit, la sauce a pris et Syfy semble apparemment décidée à offrir une suite (plus que nécessaire) mais j’y reviendrais en fin de billet à l'Ascension.
Ascension misait donc la carte de la rétro-SF, un sous genre mettant au cœur de ses intrigues une technologie souvent dépassée et remontant aux années 1950/1960 de l’âge d’or américain. La communication de la chaîne s’était d’ailleurs exclusivement basée là-dessus.
Ascension débute donc par une brève scène d’ouverture assez sympathique et qui donne le ton sur ce que sera la suite de la série : une jeune femme est interrogée dans le cadre d’un suivi psychologique. Elle associe ses idées aux mots posés par le médecin jusqu’à « Ascension » où le regard de cette demoiselle se durcit avant de laisser échapper sa réponse : « piège ».
Nous sommes alors à la 51ème année de voyage du vaisseau Ascension. Les premiers à avoir embarqué à bord sont décédés et leurs descendants, fils et filles du vaisseau, n’ont jamais connu la Terre. Les communications avec celle-ci sont coupées depuis des décennies, et la colonie tente de vivre tant bien que mal dans un isolement effrayant.
Mais lorsque le corps de la jeune Loreleï est retrouvé sans vie sur la plage, le peuple du vaisseau connait alors son premier crime en une génération. Jamais un meurtre n’avait eu lieu à bord et les questions sur les motivations du tueur et son identité risquent de mettre à mal les relations déjà bien difficiles au sein de la communauté.
Pour préserver tout de même un peu de suspense, je dirais que l’emballage proposé par Syfy ne reflétait pas vraiment le fond de la série. Un gros problème de communication pour moi qui fait qu’au final (et pour préserver une pirouette scénaristique pas franchement pertinente) a coûté quelques bonnes critiques supplémentaires.
Le fond du problème qui vient de cette mise-à-mal dans l’exploration spatiale vantée par la chaine et résulte de ce twist dans le scénario révélé à la fin du premier épisode lorsque l’on découvre finalement la vaste blague du programme Ascension.
Ce faux vaisseau enterré dans les sous-sols qui au final se retrouve en simulation d’une autarcie totale de la part des sujets de l’expérience qui eux, sont persuadés de se trouver dans l’espace. Cette révélation en aura surpris donc plus d’un (moi y compris, même si j’ai tout de même poursuivis mon visionnage) et dégouté une bonne partie.
Malgré tout, la sauce prend bien et si je me suis aperçu ne pas vraiment avoir d’accroche particulière pour les personnages hors-Ascension, l’ensemble de la communauté du vaisseau donne vraiment quelque chose de particulier.
Les habitants se sont organisés au cours des années une véritable communauté avec ses strates sociales, politiques et ses complots.
Pour en revenir à l’intrigue principale, le meurtre de Loreleï, le mystère ne sera pas réellement levé avant le dernier épisode qui bouleverse à nouveau tout ce que l’on croyait établi depuis le début, sans réellement connaître les intentions où le but de l’expérience menée sur l’Ascension.
Les pièces du puzzle s’emboitent à la fin de la saison donc, dans un ordre totalement différent de ce que l’on pensait au départ avec la révélation du la véritable mission du vaisseau : le voyage spatial et la colonisation d’une autre planète par d’autres moyens que le voyage spatial.
Le principal reproche que je ferai, sera celui d’un rythme trop maladroit dans l’intrigue, dans les révélations des véritables intentions de chacun et pour finir de ce pouvoir détenu par Christa (à savoir la téléportation).
Malgré tout, l’esthétique, Tricia Helfer et le fond de l’histoire sauvent la série par des atouts non négligeables et ce malgré les quelques lenteurs reprochées et quelques bonnes idées avortées.